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lundi, 26 janvier 2009

Trois jours à Saint-Malo. - N°1

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Je suis allé passer trois jours à Saint-Malo, en septembre 2005, pour y peindre quelques vues à l'aquarelle afin de les présenter à une exposition quinze jours plus tard.

C'était l'automne et la côte Bretonne, sans être vraiment ensoleillée, présentait de beaux nuages cotonneux laissant apparaître de beaux coins de ciel bleu. La mer faisait miroir avec ces grands espaces encore plus vastes.

Logé à l'intérieur de la vieille ville, je ne pouvais pas y laisser ma voiture en stationnement dans la journée aussi j'allais, le lendemain matin de mon arrivée, la déposer au parking du port des "ferries" pour la journée que j'avais l'intention de passer intra-muros. Reprenant, à pied avec mon matériel de peinture, le chemin inverse pour rejoindre une porte d'entrée, j'aperçus dans le bassin Vauban un magnifique trois mâts ancré face à la vieille cité malouine et dont le reflet dans l'eau faisait un bel axe verticale se croisant avec l'horizontalité des quais. Ce fut le premier sujet que je peignis, malgré un ciel un peu couvert, assis sur une borne d'amarrage, un peu dure au bout d'une heure. En début d'après-midi je fis l'aquarelle ci-dessus, assis sur les remparts tout aussi durs, attrapant une touriste en pantalon au passage, derrière le canon, pour terminer par le cormoran qui est resté bien cinq bonnes minutes à admirer l'artiste. En fin d'après-midi, pour me dégourdir les jambes, je me suis aventuré sur le sable, la marée étant descendue, jusqu'au pied du Fort National. La vue de Saint-Malo sous son éventail de rayons solaires m'a encore obligé à m'asseoir encore deux heures sur un dur rocher encore humide. Mais la vision en valait la peine.

Le lendemain, j'ai récupéré ma voiture avec l'intention de trouver des aperçus pittoresques de la cité corsaire. Ce fut donc l'objet de ma quatrième aquarelle vue de Dinard après avoir perdu un peu de temps du côté de Saint-Servan d'où on ne voyais rien à cause des gros "ferries" qui cachaient tout l'arrière-plan. L'après-midi, j'ai poursuivi ma quête jusqu'à la pointe du Décollé, au bout de Saint-Lunaire et ai porté mon dévolu sur le rocher de la Moulière (voir mon album galerie marchande à droite) assis sur un rugueux banc de pierre, Saint-Malo étant trop loin pour ma vue à moins de peindre à la jumelle.

Le troisième jour, j'ai repris la route vers Paris en espérant m'arrêter à Cancale mais la mer y était basse et les parcs à huître peu esthétiques. j'ai donc poursuivi ma route jusqu'au Mont Saint-Michel par les polders d'où l'on n'aperçoit pas la mer sinon une étendue de maïs ainsi que la silhouette des clochers d'Avranches. Là, j'étais assis sur un talus au bord d'un champ, guère plus confortable que les rochers de Saint-Malo.

Voici mes aquarelles faites lors de mon séjour à Saint-Malo dans l'ordre cité :

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 19 janvier 2009

Uniformes de la Maison du Roi. - N°12

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La Maison du Roi, comme plus tard la Garde Impériale, réunissait les troupes d'élite de l'armée royale, responsables de la sécurité du souverain et qui bénéficiaient des uniformes les plus beaux et les plus représentatifs vis-à-vis de la Cour parmi laquelle ils évoluaient et des Cours étrangères avec le soucis de les impressionner par leur magnificence et leur valeur au combat.

Cette garde existait d'une manière réglementaire depuis Charles VII qui avait réuni autour de sa personne des hommes sur qui il pouvait compter, la France étant alors divisée en de multiples chapelles. Le roi fit donc confiance à des mercenaires écossais pour sa garde personnelle. Il était sûr qu'ils ne seraient pas proanglais. Cette garde écossaise, ainsi que la garde Suisse choisie par François 1er, allait être présente auprès de nos rois jusqu'à la fin du règne de Charles X en 1830. Ce sont eux qui constituaient les compagnies des Gardes du corps du Roi, dont la plupart des capitaines commandants portaient des noms étrangers, Suisses ou Ecossais.

Henri IV est à l'origine des belles compagnies de chevau-légers et de gendarmes du roi recrutés parmis ses compagnons du Béarn qui le protégeaient pendant les combats qu'il dut engager, en tant que roi de Navarre, à la conquête de sa couronne qui lui revenait de droit à la mort de Henri III. Louis XIII crée, lui, les deux compagnies de mousquetaires immortalisées par Dumas. Ces quatre compagnie furent dissoutes par Louis XVI par soucis d'économie puis reconstituées, en 1814, par Louis XVIII pour être supprimées définitivement l'année suivante. Les compagnies de Gardes du corps du roi avaient le pas sur ces compagnies et sur les compagnies de Garde Française à pied qui avaient un rôle de surveillance des palais royaux, bien loin de la famille royale.

Louis XIV, grand organisateur, réglemente sa Garde et ses administrateurs civils sous le nom de Maison militaire et civile du Roi, même chose pour les Maisons des princes du sang. Louis XV, homme raffiné et élégant va faire en sorte que son armée soit la plus belle d'Europe par des ordonnances sur les tenues qui serviront de critère pour celles qui suivront sous l'Empire, sous la Restauration, la Monarchie de Juillet et le Second Empire.

Le résultat en sera des uniformes d'une coupe et d'harmonie de couleurs irréprochables pour le plaisir des peintres d'histoire et des collectionneurs, mettant en avantage des hommes qui n'étaient pas forcément beau mais qui pouvaient ainsi prétendre à conquérir les coeurs des dames et des jeunes filles venus assister aux défilés militaires très fréquents à une époque ou l'armée avait un rôle social très important et populaire, symbole d'une nation indépendante et fière.

Voici, dans mon album à feuilleter ci-dessous, quelques études et planches d'uniformes de la Maison du Roi que j'ai réalisées depuis que je m'intéresse tout particulièrement aux uniformes :

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 12 janvier 2009

Le portrait. Dossier N°7

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Pendant des siècles, le portrait peint, dessiné ou gravé était le seul moyen de conserver la mémoire des traits des personnes respectables ou proches parents dans le but de les transmettre aux générations futures en un ou plusieurs exemplaires. De grands artistes se sont fait un nom par la qualité de leurs portraits comme Holbein, Clouet, Rubens, Quentin-Latour, Reynolds, Ingres, Winterhalter. Beaucoup d'autres s'y sont essayés sans parvenir à la même réputation alors qu'ils avaient un réel talent de portraitiste comme Chardin ou Corot. L'ensemble des portraits réalisés depuis la Renaissance concernaient des personnalités importantes et élevées dans la hiérarchie sociale et religieuse des pays européens. Au XVIIIème siècle la peinture de genre, de petit format, demandée par une clientèle d'amateurs plus modeste, permit à des artistes moins talentueux de vivre de leur art et notamment les portraitistes qui pouvaient oeuvrer, dans les petites villes, pour la petite bourgeoisie, ou même dans les campagnes, pour les petits propriétaires terriens. L'invention de la photographie et l'installation des studios de portraits photographiques partout en France sous Napoléon III verra disparaître tous ces artisans du portrait qui pouvaient, parfois, "atteindre l'âme" de leurs modèles comme leurs grands prédécesseurs.

De nos jours, à cause de cette concurrence où le portrait photographique peut saisir techniquement une ressemblance parfaite du modèle, le portrait peint ou dessiné peut cependant encore séduire par le charme et la sensibilité que le photographe aura toujours plus de mal à transcrire (il ne faut pas oublier que les "photographes d'art" ont longtemps pratiqué la retouche de leurs portraits par le crayon et le grattage). Le peintre, lui, garde l'avantage de pouvoir tricher sur le vieillissement ou l'esthétique de son modèle, son problème restant toujours celui de capter la ressemblance pour laquelle l'écartement entre les yeux, les proportions du nez, du front ou du menton sont capitales à un 10ème de millimètre près.

Le pastel reste aujourd'hui la meilleure technique pour le portrait en général par le grain qui donne si bien l'illusion de la peau que des matières de tissus, mais aussi les fondus en dégradé qui sont le miroir des brillances et les lumières subtiles.

Pour les portraits d'enfant, la sanguine ou les crayons de couleurs apportent bien le côté léger et sensible d'un joli visage, symbole d'innocence et de vivacité. C'est là que l'artiste peut gommer un aspect quelque peu ingrat ou un léger défaut que la photographie ne pourrait ignorer. Mais attention, cela ne doit pas altérer la ressemblance ; c'est cela qu'il faut faire accepter aux parents.

Le portrait à l'huile restera toutours très conventionnel suivant certains poncifs académiques à l'adresse des personnes portraiturées ; ressemblance, belle mise en page, voir si possible les mains, créer un environnement discret mais familier au modèle, un bon rendu de la chair et des étoffes. Le plus bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire restant les portraits de Picasso qui peuvent être admirables quand il le voulait. Je ne pense cependant pas que ses modèles (en général sa compagne du moment) se retrouvaient embellis par des déformations extravagantes, simple jeu de graphiste qui s'amusait pour lui-même mais ne cherchait pas à satisfaire une commande de portrait dont il n'avait pas besoin pour vivre et pour laquelle il n'était d'ailleurs jamais sollicité.

Le portrait à l'aquarelle reste une prouesse technique peu demandée, la peinture à l'eau se prétant beaucoup mieux aux paysages et aux marines par son aspect atmosphérique peu compatible avec la figure humaine. C'est, par contre, un bon moyen pour l'esquisse de plusieurs personnages et d'animaux pris sur le vif dans une ambiance de chasse ou de course, de marine ou de montagne par exemple.

Vous pouvez voir quelques unes de mes réalisations de portraits en feuilletant mon album ci-dessous :

Je reste à votre disposition pour les portraits d'enfants et d'adultes (en pose ou d'après photos) ou d'ancêtres (d'après documents), me contacter par mon E-mail dejenlis.alain@club-internet.fr

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 05 janvier 2009

Tous mes Voeux... depuis 1962. Dos. N°10

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Depuis 1962 je me suis efforcé de faire, chaque année, au moins une création de carte de Voeux originale.

Ma carte de voeux  de 1962 est une gravure sur pierre lithographique exécutée à la pointe sèche et à la langue de chat dans l'esprit d'une miniature persanne. Je l'ai réalisé dans l'atelier de gravure litho d'Estienne en 1961 où j'ai pu la faire tirer à trente exemplaires qui m'ont servis de carte de Voeux pour 1962. La pierre était ensuite poncée et préparée pour une autre gravure.

En été 1962 j'ai passé un mois à l'Académie Pietro Vannucci, à Pérouse, en Italie. Des moines professeurs y enseignaient la peinture, la pratique de la fresque et la gravure. C'est là que j'ai pris goût pour la gravure sur lino qui pouvait s'imprimer sans avoir à utiliser une presse spéciale comme pour la gravure à l'eau forte ou la taille douce que j'avais aussi éssayées. A partir de cette année là j'ai gravé sur lino chacune de mes cartes de voeux ce qui m'obligeait à certaines contraintes comme l'utilisation d'une seule couleur qui n'était pas forcément le noir. Elles sont donc essentiellement graphiques, imprimées en couleur sur papier blanc de bon grammage pour les faire un peu chanter. Nécessité oblige.

Ensuite, le travail d'impression me prenant pas mal de temps pour la mise au point typographique, je me suis mis à dessiner mes cartes au rotring afin d'obtenir une bonne qualité de reproduction sur photocopieuse, en noir sur papier de couleurs diverses suivant le sujet.

Il y a cinq ans, lorsque la qualité de tirage des photocopies couleurs s'était bien améliorée, je suis passé à la reproduction en couleurs de mes travaux d'aquarelle. Il y a moins d'idée originale sur le thème de Noël et des Voeux, mais elles sont plus agréables à l'oeil, la couleur étant devenue indispensable.

Aujourd'hui, comme tout le monde, je passe par le biais de l'informatique, tellement pratique comme outil de reproduction et de diffusion. Pour cela chacun a ses méthodes, moi je reste dans la tradition du graphiste qui cherche et réalise une image sur un sujet original et me donne le moyen de le diffuser le plus présentable possible afin de faire plaisir à ma famille, à mes amis et à tous ceux qui le recevront.

En tout cas une grande partie de ces cartes sont visibles ci-dessous pour vous présenter mes Meilleurs Voeux pour cette Nouvelle Année.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS