Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 25 février 2014

Décryptage de mes peintures symbolistes (1)

    J'entame, aujourd'hui, une suite de descriptions et de commentaires sur les peintures à l'huile que j'ai réalisées depuis 1969, à l'époque où je les exposais régulièrement chaque année au Grand Palais dans le cadre du Salon des Artistes Français et de celui des Artistes Indépendants. Cela fait déjà quarante cinq ans que mes œuvres ont été vues par un public que la peinture intéresse et rien ne me permet aujourd'hui de me dire "J'ai peint tout ça pour mon plaisir et parce que j'avais besoin d'exprimer par des images ce que j'avais en tête, mais est-ce que mon entourage comprend le message que je voulais faire passer ?".

    Cette question me préoccupe et c'est pourquoi je me propose de vous expliquer, tout d'abord l'idée que je me fais des arts plastiques d'aujourd'hui et comment je m'y situe, ensuite d'expliquer chacune de mes toiles avec la symbolique qui la compose. Une peinture se voit avec les yeux mais elle se décrypte par la réflexion, comme elle avait été faite avec les mains mais aussi grâce aux petites cellules grises de l'artiste.

Roméo et Juliette 002.jpg

    La première toile que je vous commenterai sera mon "Roméo et Juliette" qui fut exposée sur les cimaises du Grand Palais, au 80ème Salon des Indépendants en mars 1969.

    Mais avant ce premier décryptage je vous invite, dans mon prochain article, à découvrir pourquoi je me me suis aventuré dans le monde de la peinture avec le désir de faire mieux sinon aussi bien que mes prédécesseurs, en tout cas sans aucune intention de les renier ni de les démolir .

    Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

                                                              Alain de Jenlis

lundi, 29 avril 2013

L'ai-je bien méritée ?

La médaille de la Ville de Paris

Dans le cadre d'une exposition qui a eu lieu récemment à La Madeleine, je me suis vu décerner la médaille de bronze de la Ville de Paris pour mon œuvre graphique et picturale. Je n'en reviens pas encore sachant que, pendant des années, j'ai dessiné, j'ai peint, j'ai gravé, suivant mon imaginaire et mes observations afin de faire partager mes passions pour l'histoire ancienne, l'histoire de l'art, les costumes civils et les tenues militaires. Ma plus grande joie, dans cette affaire, n'est pas dans la reconnaissance de mon travail (si, quand même un peu !) mais dans la joie de posséder une médaille sculptée par Maurice Delannoy et un certificat gravé par le grand Albert Decaris ; ce sont deux belles récompenses.

médaille AJ 2013.jpg

P4262351.jpg

Cette distinction est comme la reconnaissance de ce que ma création graphique depuis plus de cinquante ans, tant dans ma carrière professionnelle que dans le plaisir de peindre, n'a pas été inutile et m'incite ainsi à continuer à faire connaître ce que j'ai fait et poursuivre jusqu'à ce que je ne puisse plus tenir un crayon ou un pinceau en remerciant Dieu de m'avoir donné ce don du dessin.

Je vous livre ci-dessous quelques éléments réunis dans mon dossier qui m'avait été demandé afin de prétendre à l'obtention de cette médaille :

En définitive je l'ai bien méritée, ma médaille.

                                                                                Alain de Jenlis

lundi, 11 mai 2009

Une galerie de portraits de famille. N°18

d9762390a7f3d64ba771ec515a5847f1.jpg

Dans ma chambre de jeune homme j'avais décoré les murs d'une galerie d'ancêtres dont je connaissais l'existence mais dont je n'avais aucune image d'époque pouvant me donner l'idée de comment ils étaient. Il est évident que pour le premier aïeul connu, sous le règne de Louis XI, il fallait être roi ou duc pour être portraituré. Je l'ai donc représenté dans son armure de chevalier homme d'arme ornée de la rose rouge des Lancastre, avec une coiffure adaptée au port d'un heaume de guerre. Antoine, le second, vécut à l'époque des guerres de religion et de ce fait j'en ai fait un seigneur armé présentant une rose rouge, symbole de sa noblesse alors qu'il était un homme de loi, certainement moins arrogant. Le troisième a perdu la vie en défendant la ville de Montdidier pour le roi de France contre les troupes espagnoles en 1636. J'ai imaginé un beau marquis à l'époque de Louis XV. Je découvris plus tard que mon aïeul portait alors la haute perruque des avocats en Parlement. Par contre le docteur Edouard, professeur à la Sorbonne et à l'Ecole de Médecine, portait la petite perruque, voire même ses cheveux au naturel après la Révolution qui l'a épargnée de peu, caché pendant un an dans une mansarde de l'Hôtel-Dieu. Je termine enfin par mon trisaîeul Edouard, un des premiers élèves de Polytechnique, qui portait en réalité l'uniforme d'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées à Dunkerque ce qui explique le bateau à l'horizon.

La généalogie a l'agrément de nous faire voguer, au fil de notre imagination dans le temps, à la recherche de ceux qui nous ont précédés et de pouvoir renouer comme un contact avec eux par les liens extrêmement subtiles d'éléments pysiologiques et psychologiques divisés en autant de générations et de familles dont nous descendons obligatoirement. La découverte de documents et d'images autentifiant ce type de recherches sont des moments forts qu'il serait bon de partager avec ceux issus des mêmes filières. N'hésitez pas faire partager vos propres acquis entre cousins germains et issus de germains, mais aussi avec les générations qui vous précèdent et qui doivent en savoir encore plus que vous.

Je suis en mesure d'apporter une aide visuelle a tous ceux qui sont à la recherche de leurs aïeux, par leur statut dans la société comme magistrats, fonctionnaires, militaires, par l'uniforme ou la tenue portés dans leur fonction à un moment donné. C'est un devoir de mémoire et d'affection vis-à-vis de ses ancêtres que de leur redonner un visage.

Vous pouvez feuilleter mon album ci-dessous afin d'y voir quelques autres exemples de réalisation :

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 12 janvier 2009

Le portrait. Dossier N°7

divers 007.jpg

Pendant des siècles, le portrait peint, dessiné ou gravé était le seul moyen de conserver la mémoire des traits des personnes respectables ou proches parents dans le but de les transmettre aux générations futures en un ou plusieurs exemplaires. De grands artistes se sont fait un nom par la qualité de leurs portraits comme Holbein, Clouet, Rubens, Quentin-Latour, Reynolds, Ingres, Winterhalter. Beaucoup d'autres s'y sont essayés sans parvenir à la même réputation alors qu'ils avaient un réel talent de portraitiste comme Chardin ou Corot. L'ensemble des portraits réalisés depuis la Renaissance concernaient des personnalités importantes et élevées dans la hiérarchie sociale et religieuse des pays européens. Au XVIIIème siècle la peinture de genre, de petit format, demandée par une clientèle d'amateurs plus modeste, permit à des artistes moins talentueux de vivre de leur art et notamment les portraitistes qui pouvaient oeuvrer, dans les petites villes, pour la petite bourgeoisie, ou même dans les campagnes, pour les petits propriétaires terriens. L'invention de la photographie et l'installation des studios de portraits photographiques partout en France sous Napoléon III verra disparaître tous ces artisans du portrait qui pouvaient, parfois, "atteindre l'âme" de leurs modèles comme leurs grands prédécesseurs.

De nos jours, à cause de cette concurrence où le portrait photographique peut saisir techniquement une ressemblance parfaite du modèle, le portrait peint ou dessiné peut cependant encore séduire par le charme et la sensibilité que le photographe aura toujours plus de mal à transcrire (il ne faut pas oublier que les "photographes d'art" ont longtemps pratiqué la retouche de leurs portraits par le crayon et le grattage). Le peintre, lui, garde l'avantage de pouvoir tricher sur le vieillissement ou l'esthétique de son modèle, son problème restant toujours celui de capter la ressemblance pour laquelle l'écartement entre les yeux, les proportions du nez, du front ou du menton sont capitales à un 10ème de millimètre près.

Le pastel reste aujourd'hui la meilleure technique pour le portrait en général par le grain qui donne si bien l'illusion de la peau que des matières de tissus, mais aussi les fondus en dégradé qui sont le miroir des brillances et les lumières subtiles.

Pour les portraits d'enfant, la sanguine ou les crayons de couleurs apportent bien le côté léger et sensible d'un joli visage, symbole d'innocence et de vivacité. C'est là que l'artiste peut gommer un aspect quelque peu ingrat ou un léger défaut que la photographie ne pourrait ignorer. Mais attention, cela ne doit pas altérer la ressemblance ; c'est cela qu'il faut faire accepter aux parents.

Le portrait à l'huile restera toutours très conventionnel suivant certains poncifs académiques à l'adresse des personnes portraiturées ; ressemblance, belle mise en page, voir si possible les mains, créer un environnement discret mais familier au modèle, un bon rendu de la chair et des étoffes. Le plus bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire restant les portraits de Picasso qui peuvent être admirables quand il le voulait. Je ne pense cependant pas que ses modèles (en général sa compagne du moment) se retrouvaient embellis par des déformations extravagantes, simple jeu de graphiste qui s'amusait pour lui-même mais ne cherchait pas à satisfaire une commande de portrait dont il n'avait pas besoin pour vivre et pour laquelle il n'était d'ailleurs jamais sollicité.

Le portrait à l'aquarelle reste une prouesse technique peu demandée, la peinture à l'eau se prétant beaucoup mieux aux paysages et aux marines par son aspect atmosphérique peu compatible avec la figure humaine. C'est, par contre, un bon moyen pour l'esquisse de plusieurs personnages et d'animaux pris sur le vif dans une ambiance de chasse ou de course, de marine ou de montagne par exemple.

Vous pouvez voir quelques unes de mes réalisations de portraits en feuilletant mon album ci-dessous :

Je reste à votre disposition pour les portraits d'enfants et d'adultes (en pose ou d'après photos) ou d'ancêtres (d'après documents), me contacter par mon E-mail dejenlis.alain@club-internet.fr

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 19 mai 2008

N°29-La mère et l'enfant.

1804631506.jpg

Ce dessin à la mine de plomb est un projet pour la semaine internationale de l'enfance en 1961. Il pourrait aussi bien symboliser la Fête des Mères que tous les enfants préparent pour leur maman dimanche prochain. Il est incontestable que toute l'Europe, occidentale et orientale, après avoir eu ses sources dans les mythologies antiques, perçoit le culte de la mère au travers de l'amour que la Vierge Marie de la religion chrétienne porte à son fils Jésus. Toute l'histoire glorieuse de Marie Mère de Dieu est illustrée sans discontinuer dans la statuaire du Moyen-Age puis dans la peinture gothique jusqu'à nos jours symbolisant, d'une façon détournée au profit du spirituel, l'amour que chaque maman porte à son enfant qu'elle pourrait espérer d'essence divine. S'il faut attendre le XVIIIème siècle pour que les portraits de princesses n'aient plus l'apparence de déesses antiques, l'image de la mère et l'enfant ne se désacralise vraiment qu'au début du XIXème siècle pour faire place à une sensibilité toute humaine.

C'est imprégné de ma culture chrétienne occidentale que j'ai cherché plusieurs fois à représenter la mère et son enfant en sachant que ma propre mère m'idolâtrait et qu'étant fils unique ce que je représentais pour elle, sinon un dieu, celui qui devait être parfait d'où une transposition immédiate pour laquelle je lui serai toujours reconnaissant et je me dois de lui rendre hommage. C'est ce que je fais par ce présent dossier ainsi qu'à mon épouse qui m'a donné la joie de contempler ce même rayonnement de bonheur vis-à-vis de nos fils.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 28 avril 2008

N°26-Portraits d'hommes célèbres.

1406943905.jpg

Du temps de leur vivant les hommes et les femmes qui sont entrés dans l'Histoire de la politique, des lettres et des arts, demeurent dans les mémoires par les tableaux, les gravures, les sculptures et, plus récemment, par la photo qui ont fixé leur image pour la postérité à un moment donné de leur existence par des contemporains plus ou moins doués. Il est difficile, aujourd'hui de donner une nouvelle idée de ces célébrités sous un autre angle et surtout à un âge différent de celui qu'il avait lors du portrait pris sur le vif. Pour un personnage d'une telle importance que Napoléon, l'iconographie ne manque pas bien qu'il n'ait pratiquement jamais pris volontairement la pose, sauf une fois pour Gros qui réussit à faire une ébauche peinte.

Demander à un illustrateur aujourd'hui de représenter un personnage divin de l'antiquité demande de l'imagination pure. Il en va de-même pour le visage du Christ que les artistes occidentaux ont représenté à leur image sans aucun soucis archéologique ou ethnique. Depuis la statuaire romaine qui se voulait très réaliste, le portrait des empereurs romains nous sont devenus très familiers, grâce aussi aux médailles et monnaies gravées. Jusqu'à la Renaissance ce sont toujours les hauts personnages qui sont représentés en peinture, en sculpture, techniques coûteuses pour passer à la postérité. Après, ce sont les artistes, eux-mêmes, qui se représentent et proposent à moindre frais leur talent à une clientèle qui peut payer. Les portraits des écrivains et des musiciens parvenus à une grande notoriété sont beaucoup plus rares et de médiocre qualité, leur désir étant de laisser leurs oeuvres à la postérité plutôt que leur visage. Il faut attendre la photo de qualité, à partir de 1860, pour qu'on ait de très beaux portraits de George Sand ou de Beaudelaire. Depuis, le portrait peint ne fait plus le poids comparé à la photographie pour le réalisme mais peut encore être supérieur par la sensibilité et la matière que l'objectif ne peut saisir.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS