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lundi, 26 mai 2008

N°30-Copier les maîtres anciens.

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   Vous avez peut-être reconnu "Le Concert champêtre" de Giorgione que j'ai traité en ébauche peinte à l'huile sur toile. Cette analyse d'un tableau du grand peintre vénitien m'a permis d'en découvrir toute la subtilité de la composition et de l'harmonie des couleurs, la profondeur du paysage et la disposition des personnages. On s'aperçoit alors comme l'observation et la technique se complètent parfaitement chez les grands peintres du passé occidental. Ce tableau me semble un bon exemple de ce que les maîtres anciens peuvent apporter pour les jeunes artistes d'aujourd'hui qui pour aller plus loin devraient avoir une meilleure connaissance de la progression des arts plastiques à travers les oeuvres de leurs prédécesseurs qui, eux aussi, innovaient par rapport à la génération antérieure.

   J'ai réuni dans mon album différents dessins et tableaux peints d'après des ensembles ou des détails d'oeuvres réalisées par des artistes anciens pour lesquels j'éprouve une grande admiration par la qualité de leur dessin et la virtuosité de leur technique alors que je n'aime pas vraiment dépenser mon temps à copier l'oeuvre des autres mais chercher à créer moi-même. C'est comme le sport que je préfère pratiquer plutôt que le voir pratiqué par les autres. Mais quand je le vois pratiqué par les meilleurs, alors là, c'est différent. C'est une façon d'aller chercher chez eux ce qu'ils ont de meilleur afin de se l'approprier par la suite. C'est la même chose pour la peinture des anciens qui nous transmettent ainsi leur savoir et leurs découvertes. Regardez, analisez et ébauchez rapidement les tableaux anciens qui vous plaisent et vous apporteront beaucoup par leur contenu.

   Pour voir mon album illustrant ce dossier, feuilletez le ci-dessous :

   Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

 

lundi, 19 mai 2008

N°29-La mère et l'enfant.

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Ce dessin à la mine de plomb est un projet pour la semaine internationale de l'enfance en 1961. Il pourrait aussi bien symboliser la Fête des Mères que tous les enfants préparent pour leur maman dimanche prochain. Il est incontestable que toute l'Europe, occidentale et orientale, après avoir eu ses sources dans les mythologies antiques, perçoit le culte de la mère au travers de l'amour que la Vierge Marie de la religion chrétienne porte à son fils Jésus. Toute l'histoire glorieuse de Marie Mère de Dieu est illustrée sans discontinuer dans la statuaire du Moyen-Age puis dans la peinture gothique jusqu'à nos jours symbolisant, d'une façon détournée au profit du spirituel, l'amour que chaque maman porte à son enfant qu'elle pourrait espérer d'essence divine. S'il faut attendre le XVIIIème siècle pour que les portraits de princesses n'aient plus l'apparence de déesses antiques, l'image de la mère et l'enfant ne se désacralise vraiment qu'au début du XIXème siècle pour faire place à une sensibilité toute humaine.

C'est imprégné de ma culture chrétienne occidentale que j'ai cherché plusieurs fois à représenter la mère et son enfant en sachant que ma propre mère m'idolâtrait et qu'étant fils unique ce que je représentais pour elle, sinon un dieu, celui qui devait être parfait d'où une transposition immédiate pour laquelle je lui serai toujours reconnaissant et je me dois de lui rendre hommage. C'est ce que je fais par ce présent dossier ainsi qu'à mon épouse qui m'a donné la joie de contempler ce même rayonnement de bonheur vis-à-vis de nos fils.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 12 mai 2008

N°28-Peindre des natures mortes.

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La nature morte est un sujet d'observation très intéressant pour ceux qui aiment dessiner des objets et traiter des textures en pleine pâte, au pinceau ou au couteau. Je préfère l'expression anglaise, still life, qui peut vouloir dire la nature au repos, à nature morte qui peut aussi représenter du gibier, des oiseaux ou des insectes encore vivants. L'histoire de l'art fait état de nombreux peintres qui ont excellés dans cette discipline. Quant à la représentation d'objets quotidiens, sa représentation dessinée ou peinte est une façon sympathique de leur donner une vie pour la postérité. Un verre en cristal, rempli d'une belle liqueur, peint par Chardin ou Manet, nous donne vraiment envie de s'en saisir, tout comme les oiseaux trompés par les raisins de Zeuxis au temps de Périclès.

Sans atteindre cette perfection du réalisme j'ai beaucoup aimé peindre des objets afin de rechercher à les rendre plus vrais que nature afin de donner envie de les toucher en vue de les sortir, pourquoi pas, de la toile. Et aussi quel plaisir d'essayer de rendre leurs couleurs et leur matière par la superposition des couches colorées caressées au peinceau et lissées au couteau. Au départ, le plus important est de bien choisir les objets à grouper en vue d'une composition originale et qui puisse paraître naturelle en fonction de l'angle à choisir et de l'éclairage qu'il est préférablede de faire venir latéralement. Le tracé au dessin peut paraître fastidieux mais une fois qu'on peut en être satisfait, c'est une joie que d'aborder la peinture, et qui devient jubilation lorsqu'on en vient aux finitions. Un conseil : si vous faites une nature morte avec de la nourriture ou des fleurs, ne mettez pas plusieurs jours pour la terminer car elles finissent par perdre leur fraîcheur et présenter réellement l'aspect d'une nature morte et fanée.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS

lundi, 05 mai 2008

N°27-Qui était Jeanne d'Arc ?

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"La reconnaissance à Chinon" est le moment où Jeanne d'Arc, la Lorraine, s'agenouille devant son roi, Charles VII, dissimulé dans la foule de sa Cour, un de ses courtisans s'étant mis à sa place à sa demande afin de confondre la jeune fille considérée comme illuminée. Il faut dire qu'à cette époque la  religion catholique occupe toutes les pensées au rythme du quotidien, au même titre que la marche des affaires que de la politique. Il est difficile, aujourd'hui, de se mettre dans la mentalité des contemporains de la "Pucelle d'Orléans" salie volontairement par Voltaire qui voyait en elle un symbole monarchique fort, qu'il fallait démystifier à une époque ou l'absolutisme se dégradait dans l'esprit de l'opinion publique. Ironie du sort, c'est la Troisième République qui réabilite une seconde fois la Jeune Lorraine à une époque où sa région était occupée par l'Empire Allemand, une nouvelle fois l'emblème d'une liberté reconquise en 1918 et béatifiée peu d'années après.

Peu importe que Jeanne d'Arc ait été une parente du roi où qu'elle ait survécu à son supplice, c'est le symbole que représente une jeune fille issue d'un milieu rural dans une région restée française pendant l'occupation anglaise, qui fait 600 kilomètres en pays hostile afin de promettre a son souverain, replié sur lui même devant les défaites, de lui délivrer Orléans, de lui reconquérir son royaume et de le conduire à Reims pour être couronné roi très chrétien. La symbiose entre l'Eglise et l'Etat était reconstituée, même si ce fut un évêque qui la condamna, mais il était proanglais. Il ne faut donc pas renverser les rôles et l'avenir les confirma.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS