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lundi, 18 février 2008

Dessiner armes et uniformes dans les musées militaires. N°17

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J'ai passé pas mal de mon temps dans les musées militaires et les bibliothèques à faire de nombreux dessins et croquis d'après les mannequins habillés d'uniformes authentiques et relever des documents anciens dignes d'intérêt.

Adolescent, par goût de l'histoire, j'étais très attiré par l'archéologie et plus particulièrement par l'égyptologie, une science inventée par la campagne fulgurante de Bonaparte en Egypte. Et puis l'étude de l'épigraphie égyptienne a fini par me lasser, malgré les multiples petits dessins qui en composent les caractères. Les textes pompeux sont trop longs pour construire une phrase qui aurait été formée de six mots en français. D'autre part le dépaysement dans la chronologie de l'Histoire me mettait trop en marge de notre temps. Pour cette raison j'ai préféré me retrouver en France à des époques qui ont fait notre histoire, de Louis XI à Napoléon III, époques où vécurent mes ancêtres et souvent sous l'habit militaire.

C'est bien le prestige de l'uniforme qui m'a incité à faire de l'archéologie militaire car c'est vraiment une science que de chercher à reconstituer les uniformes des régiments du passé qui étaient définis par des réglements mais pas toujours réalisés avec exactitude pour des raisons de temps ou de moyens.

C'est donc dans les musées militaires et dans les bibliothèques que l'on peut parvenir à reconstituer un puzzle où chaque pièce, habit, boutons, parements, couleurs, équipement, armement, a son importance pour la reconstitution d'un uniforme spécifique à un régiment, à une date donnée. Le musée de l'Armée et sa bibliothèque, à l'Hôtel des Invalides à Paris, fut l'endroit que j'ai fréquenté le plus souvent pour mes premières recherches car je suis parti sur le principe d'observer des pièces authentiques pour constituer un uniforme avec une méfiance particulière quant aux gravures ou illustrations réalisées ultérieurement par des artistes pas toujours très bien documentés sur le sujet traité, même par des militaires. Les peintures du général Lejeune, qui illustrent les batailles de l'Empire qu'il avait vécues, semblent encore plausibles bien que certaines aient été peintes trente ans après les événements avec une multitude de détails qui forcent l'admiration. Mais Lejeune est un cas d'exceptionl par rapport aux générations suivantes qui ont traité les mêmes sujets.

Pour ma part, je me contente des uniformes et des armes encore existants, présentés dans les musées militaires, les salles de tradition des régiments et des écoles militaires lorsque l'on peut y accéder. Dans les bibliothèques spécialisées j'y trouve les textes des historiques régimentaires et des ordonnances sur l'habillement ainsi que les endrois ou les régiments étaient casernés, en France ou en Afrique du Nord. La période de l'Empire ayant été abondamment traitée par des artistes comme Rousselot, Lelièvre ou Rigo, j'ai orienté mes recherches sur les uniformes de la Restauration (1814-1830), période où les uniformes furent particulièrement soignés et magnifiques.

Je présente dans l'album ci-dessous différentes feuilles d'étude et relevés d'après des documents anciens qui m'ont servi pour la réalisation de mes planches documentaires sur la Restauration et les sapeurs pompiers réalisées il y a plusieurs années ce qui ne m'empêche pas de continuer mes recherches aujourd'hui sur un éventail plus large, particulièrement sur l'Ancien Régime et les troupes d'Afrique.

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS