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lundi, 07 avril 2008

N°23-Danses et musique.

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Danse à la Cour des Valois.

La danse est le moyen d'expression le plus accompli pour exprimer la vitalité, la jeunesse, la joie et l'amour. C'est avec cet esprit que je me suis souvent amusé à imaginer la danse au fil du temps, un thème qui avait magnifiquement été traité par un illustrateur d'origine russe dans un numéro spécial de l'Illustration des années 30.

Dans l'Antiquité, la danse était censée établir une relation entre les hommes et les dieux symbolisant la joie et le bonheur. C'était le cas avec Apollon dans le sens du sacré et de l'harmonie et son contraire, Dionysos, le dieu des bacchanales et de la fête débridée sur des musiques entrainantes, voire même grinçantes. Tout au long du Moyen-Age, la musique populaire entraina les villageois dans un tourbillon de danses effrénées qui leur permettait de s'exprimer librement malgré les admonestations de l'Eglise qui régentait alors toutes les expressions artistiques, arts plastiques, musique et littérature.

A la Renaissance et sous les Valois, la musique de Cour servit d'intermédiaire entre l'Eglise et le peuple en adaptant les airs populaires à la musique d'église en réalisant un dosage subtil du sacré et du profane ce qui permettait ainsi aux danseurss de pouvoir s'exprimer par la bienséance du corps et d'élever leurs âmes. Mais attention aux danses trop "gaillardes" toujours interdites par la religion. Cette observation restera toujours valable jusqu'à la fin du XIXème siècle. Il faudra attendre la fin de la Première guerre mondiale pour que la danse se débride à nouveau sans restriction. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, la danse se codifia dans la façon de vivre de chaque Cour d'Europe où les plus grands compositeurs de musique donnent le ton et l'harmonie qui lui convient. Monteverdi, Bach et Beethoven ont sacrifié beaucoup de leur temps à la composition de musiques de danse. Puis viendront les maîtres de la valse qui n'écrivirent quasiment que cela et que nous admirons encore.

Notre époque est le prolongement de ce défoulement opéré depuis 1920 puis une seconde fois après 1945, suite aux deux conflits mondiaux qui avaient mis en veilleuse ce besoin si humain de faire éclater sa joie de vivre. Le jazz et les danses sud américaines ont aussi beaucoup fait pour apporter de nouveaux rythmes vite adoptés par l'Europe depuis trop longtemps bridée dans un classicisme dominé par la danse de ballet qui fait encore notre admiration en tant que spectateurs. Parallèlement nous conservons aussi l'attrait des danses régionales comme en Bretagne ou au Pays Basque ainsi qu'en Ecosse et surtout en Espagne où le flamenco reste toujours aussi envoûtant. Aujourd'hui, ce sont les musiques africaines et orientales qui contribuent à l'évolution de la danse populaire à l'échelon planétaire.

Pour voir mon album illustrant ce dossier, cliquez deux fois sur l'image ci-dessous :

Bien cordialement à tous ceux qui me lisent et regardent mes oeuvres.

Alain de JENLIS